Si vous êtes fans de comics autant que je peux l’être, vous avez sûrement déjà entendu parler de l’oeuvre estampillée Marvel nommée Les Gardiens de la Galaxie. Et si, à la base, ces héros hauts en couleurs n’avaient pas grand chose d’original à proposer dans le monde redoutable du comic-book en 1969, force est de constater que la deuxième équipe créée en 2008 fait déjà un peu plus rêver. Ça tombe plutôt bien, en fait, étant donné que c’est d’elle que l’on parle dans le film visible en salles depuis quelques jours.
Premier point important si vous hésitez à aller voir Les Gardiens de la Galaxie, sachez que si vous n’avez lu aucune itération papier de la licence, vous ne serez absolument pas perdu. Tout d’abord parce que le scénario du film est totalement inédit (et n’a donc jamais été conté dans le comic). Ensuite, il faut bien préciser que certaines libertés ont été prises par le réalisateur James Gunn. Ainsi, il ne faudra pas avoir peur de faire face à des costumes (et des « visages ») différents de ce à quoi Marvel nous avait habitué dans le bouquin.
Pire encore, malgré le fait que la VF soit tout bonnement excellente, sachez que 3 erreurs grossières s’y sont glissées et font le buzz en ce moment sur le net. La première concerne Vin Diesel, car le bougre double Groot dans la VO, mais également en français (eh oui !). Dans ce cadre-là, la seule tirade du film prononcée par ce charmant personnage végétal est, je cite, « Je s’appelle Groot ». A mourir de rire et c’est le genre de gimmick qui passe très bien tout au long du film. Souci : les férus de VO sont scandalisés puisqu’en anglais on a tout simplement droit à un « I am Groot ». Non-respect de l’oeuvre originale, clament-ils. Certes, mais c’est quand même plus drôle en français, selon moi.
Deuxième erreur de la VF, le vaisseau de Peter Quill (le héros) est appelé le Milan, par chez nous. Quoi de plus logique quand on sait qu’il est appelé Milano en anglais, qui veut dire Milan en français. Sauf que… A la base, si Peter a nommé son vaisseau ainsi, c’est surtout pour rendre hommage à Alyssa Milano, la bombasse de Charmed ou encore de Madame Est Servie (même si elle était aussi bombasse que Tony Danza à l’époque). Rien à voir, donc, avec la ville italienne. Enfin, n’oublions pas l’un des passages qui m’a le plus choqué dans ce film. En effet, à un moment très précis du long-métrage, que je ne vous révèlerai pas, on peut clairement entendre les protagonistes dire Jack Sparrow. Aïe ! Étant donné que Peter a quitté la Terre en 1988, ça ne colle pas. Pas plus que ce passage qui m’a profondément troublé dans lequel on peut entendre clairement : « c’est pour cela qu’on vous appelle Les Gardiens de la Galaxie« . Ah bah oui mais non ! C’est très gentil de votre part, les gars, mais personne ne les appelle encore comme ça puisqu’ils se sont rencontrés il y a à peine 2 jours… Troublant.
Quoiqu’il en soit, vous l’aurez compris, LGDLG est un film de super-héros, ou presque. Car contrairement aux productions Marvel habituelles, on a ici à faire à un blockbuster ne s’adressant pas forcément aux fans de comics. Le ton léger du film, mélangé à des scènes d’action tout bonnement ahurissantes, a de quoi en séduire plus d’un. Bénéficiant d’un budget de 170 millions de dollars, LGDLG impressionne du début à la fin. Très peu de parlotte, beaucoup d’action, mais également beaucoup d’humour, quelques petits ajustements pour coller à l’esprit « familial » par-ci par-là, Les Gardiens de la Galaxie c’est ça.
Et même si les personnages sont clairement attachants, et que l’histoire se montre sympathique (quoique simpliste au possible puisque ce sont des gentils qui se battent contre un méchant… Wouhou !), nul doute que ce qui vous décollera la rétine et vous obsédera pendant les 2h02 nécessaires, c’est tout simplement l’aspect visuel du long-métrage. L’ayant vu, pour ma part, en 3D, je peux vous assurer que mes cheveux ont rarement été aussi ébouriffés ces dernières années, exception faite de La Désolation de Smaug dont mes poils essayent encore de se remettre.
Et en parlant de la saga Le Hobbit, sachez que Ronan l’Accusateur, le grand méchant du film qui m’a fait faire un ou deux cauchemars depuis, tant il est crédible dans son rôle, est joué par Lee Pace. L’acteur s’était en effet fait remarquer dans les films inspirés des bouquins de Tolkien, mais également dans la série Halt and Catch Fire. Le héros (si l’on peut dire) du film, Peter Quill, est joué quant à lui, par Chris Pratt, acteur que j’avoue ne pas connaître. A leurs côtés, n’oublions pas de rappeler que Croquette Rocket est doublé par l’inénarrable Bradley Cooper (qui rime avec raton-laveur), que Groot est donc, comme précisé plus haut, doublé par Vin Diesel, ou encore que Gamora est jouée par la talentueuse Zoé Saldana. Mais pour ma part c’est surtout le reste du casting qui m’a bluffé. Car en effet, si Drax le Destructeur est interprété par l’ancien catcheur Dave Bautista, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant les apparitions, certes assez courtes mais remarquées, de Glenn Close, Benicio Del Toro, ou encore de John C. Reilly (Ricky Bobby, Frangins Malgré Eux…). Du beau monde en perspective.
Alors, au final, que doit-on retenir des Gardiens de la Galaxie ? Est-ce un énième film de super-héros, qui n’a d’original que le fait d’être un peu plus drôle que les habituels X-Men ou Avengers ? Oui et non. Car j’ai bien l’impression que les geeks (dont je fais partie) ne seront pas les seuls à vouloir se rendre dans les salles obscures pour voir ce film. Nous ne sommes pas ici face à une comédie familiale (en tout cas pas tout à fait), mais avouons-le, le tout est tellement bien huilé que l’on sent d’avance la machine lancée une bonne fois pour toutes.
C’est bien simple, la salle dans laquelle je me trouvais lors de la projection était pleine à craquer. Mieux encore, tout le monde avait l’air conquis en partant. Et quand je dis tout le monde, je parle aussi des personnes âgées, ou encore des bobos semblant impassibles qui s’étaient (sans doute) trompés de salle à la base. Je tiens également à rappeler que je suis globalement allergique aux licences de chez Marvel (films et comics). Outre Deadpool ou encore Spider-Man, je ne prends généralement mon pied que sur les comics estampillés DC. Quand je vous dis que j’ai adoré ce documentaire sur les ratons-laveurs film Marvel, vous pouvez donc me croire sans crainte (seul Stan Lee m’a -étrangement- insupporté durant les 4 secondes du film pendant lesquelles il apparaît, m’enfin…).
Alors, en nous proposant une bande-son tonitruante (à plus forte raison si vous aimez la pop des années 1970-1980), des répliques légères (mais pas toujours drôles, malheureusement), de l’action bien dosée (et surtout IM-PRE-SSIO-NNANTE !), et des personnages terriblement attachants, Les Gardiens de la Galaxie mérite-t-il que l’on s’y attarde plus qu’un autre film du même genre ? Clairement : oui ! J’avais déjà fortement apprécié Super en 2010 (l’un des premiers films du réalisateur James Gunn), avec Ellen Page. Je dois dire que ce nouvel essai confirme tout le bien que je pensais de cet homme. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je découvris, juste avant le générique de fin, la phrase suivante : « Les Gardiens de la Galaxie reviendront ». Ce sera même en 2017, paraît-il.
D’ici là, j’espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à visionner ce film, et si entre temps vous oubliez mon pseudonyme, ne vous en faites pas, dites-vous simplement que « Je s’appelle Groot ».