Si je vous dis qu’un nouveau studio de développement indépendant a récemment ouvert ses portes à Liverpool, vous me répondez « Oui, et alors ? ». Ce à quoi j’ajouterai que Starlight Games (c’est son nom) a été fondé par Gary Nichols, Nick Burcombe, ou encore Andy Santos. Et que si ces trois noms ne vous disent toujours rien, je me ferais un plaisir d’éclairer vos lanternes ci-après.

En effet, les deux premiers nommés sont d’anciens employés de chez Psygnosis (créateurs de la saga WipEout, de Destruction Derby, Colony Wars ou encore Adidas Power Soccer), tandis que le troisième protagoniste, en plus d’avoir dirigé le dernier jeu Horizon pour Sony, est l’un des créateurs de la licence EA Skate (excusez du peu !). Un joli CV commun donc, et qui aboutira à un tout premier jeu sous la houlette de ce nouveau studio, et ce, pas plus tard que le 16 août prochain. Son nom ? House of Golf 2. J’ai bien entendu eu la chance de recevoir le bébé le mois dernier. Voici donc mon avis sur la question.

Salut tout le monde, ça roule ?

Peut-être avez-vous connu le premier opus d’ailleurs, sorti en 2019 exclusivement sur Nintendo Switch. À cette époque l’entreprise s’appelait encore Atomicom (l’effectif n’était d’ailleurs pas le même qu’aujourd’hui), et les critiques – ainsi que les joueurs – avaient qualifié le projet de petit jeu sympathique, bien que faiblard sur le plan technique, et manquant singulièrement de contenu.

5 ans plus tard, les Britanniques en présence ont donc tenu à faire tout l’inverse. Et si on reviendra dans quelques instants sur sa proposition et sa durée de vie, sachez d’ores et déjà que, sur le plan visuel et technique, cet House of Golf 2 tourne sous Unreal Engine 5. Au menu : résolution 4K, framerate à 120fps (pour ceux qui peuvent se le permettre), et bien sûr textures et autres effets de lumière / couleur véritablement superbes.

Toute ressemblance avec un jeu de société existant est purement fortuite

Anecdote rigolote : alors que le premier jet, je vous le disais, était réservé aux possesseurs de Switch, il est amusant de constater que ce second volet boude, lui, intégralement la console de Nintendo. Cela dit, les développeurs sont honnêtes : HoG 2 se veut être une claque visuelle. Dans cette optique, il est donc clair qu’une version NS était cette fois impensable.

Autre point qui s’est vu sensiblement corrigé donc : le cruel manque de contenu imputé au premier House of Golf. Ici, Starlight Games offre plus d’une centaine de trous (COMBIEN ??!). En sachant que les environnements sont variés, et que chacun de ces parcours peut bien évidemment se transformer rapidement en casse-tête selon votre skill. Enfin, au-delà des 32 trophées et de la quarantaine de skins à débloquer pour vos balles (!), sachez que ce jeu de mini-golf arcade est également pensé pour le multijoueur, puisqu’en sus des tournois en ligne hebdomadaires, il permet aussi de batailler en local (et ce jusqu’à 4 sur le même canapé).

♫ Cette petite abeille porte le nom de Maaayaaa… ♫

Personnellement, j’ai donc passé un chouette moment sur ce nouvel indé britannique. Les sensations manette en mains sont plaisantes, les musiques sont excellentes, c’est très beau, et le système de scoring rend vite fou. On prend d’ailleurs énormément de plaisir à recommencer les mêmes parcours, ne serait-ce que pour « visiter » les environnements proposés, fourmillant de sympathiques détails. Pour autant, j’ai été refroidi par l’interface vieillotte, les menus d’un autre âge, l’absence de voix-off (ainsi que de « vrai » mode Carrière). On enchaîne finalement des tournois de façon extrêmement impersonnelle. Dommage.

Mais nul doute que ce projet golfique a d’indéniables qualités, et surtout un net potentiel, qu’il conviendra d’utiliser à bon escient à l’avenir (dans le cadre d’un troisième opus par exemple, ou tout simplement d’ajouts au jeu de base). En l’état, cet House of Golf 2 mérite clairement le coup d’oeil (au sens propre), et il y a des chances pour qu’il trouve son public. De mon côté, je croise plutôt les doigts pour voir débouler dans quelques années un House of Golf 3, idéalement plus « fou » et audacieux. Un « trou-en-un », en quelque sorte. Ce second volet, aussi cool soit-il, se contente, lui, d’un « simple » birdie.

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