Décembre 2025. Alors que les sorties JV se font de plus en plus rares (pour mieux revenir en force début 2026), le studio allemand Megagon n’a toutefois pas dit son dernier mot. En effet, si leur fameux Lonely Mountains: Snow Riders a vu le jour sur PC et Xbox il y a déjà 11 mois, il n’était pourtant pas encore paru sur la console blanche de Sony. C’est désormais chose faite depuis le lundi 15 décembre. Et puisque les développeurs m’ont fait parvenir leur projet, je suis à présent en mesure de vous dire ce que vaut cette itération PS5. Tout schuss !

Contrairement à Ned Flanders dans sa tenue aussi moulante qu’aérodynamique, vous n’aurez peut-être pas la chance d’aller à la montagne cet hiver. Qu’à cela ne tienne, puisque vous allez pouvoir voyager tout en restant assis, le fessier vissé à votre canapé. En effet, les teutons de chez Megagon (un studio composé d’un peu plus de 50 personnes) ont pensé à tout. Snow Riders est donc un jeu vidéo dans lequel votre personnage ne se déplace que d’une seule manière : sur une paire de skis. L’objectif est d’une simplicité enfantine (tout du moins en théorie). Vous devez descendre la montagne, sans cheval, mais surtout le plus rapidement du monde. Problème : vous avez également pour mission de chuter le moins possible. Et ça, c’est déjà une tout autre paire de manches…

Le pouvoir étroit nous libérera…

Évidemment, le moindre obstacle (rocher, arbuste…) vous fait tomber, et donc mourir. Oui, Snow Riders est un jeu appartenant à la catégorie des Die and Retry (« Meurs et réessaie » en français). Les fans de Trials Evolution et Hotline Miami seront donc en terrain connu. Ainsi, il vous suffit d’appuyer sur la touche « ☐ » pour revenir instantanément au dernier checkpoint. Le concept n’est pas révolutionnaire, certes, mais il est diablement efficace. Il ne sera donc pas rare de passer des heures sur le même tracé, afin d’améliorer son chrono et/ou son score. Le jeu compte d’ailleurs sur votre persévérance en définitive, puisqu’en termes de contenu pur et dur, nous n’avons affaire qu’à 4 montagnes seulement, elles-mêmes divisées en 4 pistes. Bien sûr, 4 variantes « difficiles » se débloquent par la suite pour chaque circuit, mais il faut avouer qu’elles se ressemblent tout de même énormément. Nonobstant, Snow Riders est vendu 25€, ce qui n’est donc pas un scandale non plus.

Et si tout cela vous est familier, c’est parfaitement normal. En effet, le studio Megagon s’est fait connaître avec le précédent Lonely Mountains. Sobrement baptisé « Downhill » (rien à voir avec New Found Glory) le bébé allemand paru en 2019 était alors réservé au monde du vélo (et plus précisément aux Mountain Bikes). Grosse surprise à l’époque, Downhill avait su conquérir aussi bien le coeur des joueurs que celui des critiques. Pour vous la faire courte, si vous avez connu ce projet, sachez que, 6 ans plus tard, Snow Riders propose exactement la même chose… mais sur des skis. Voilà qui résume bien la situation !

Attention, sol glissant !

Visuellement, toutefois, ce nouvel opus est bien plus agréable à l’oeil que l’était son grand frère. Car si les textures low-poly font leur grand retour, il est assez facile d’être émerveillé par la qualité des reflets sur l’eau, sur la glace, ou encore par les traces laissées dans la neige après chacun de nos passages (on regrettera simplement que l’on ait parfois le sentiment de skier sur des tonnes de sucre). Côté technique en revanche, et malgré déjà plusieurs patchs correctifs, ce Snow Riders n’a pas encore été « libéré, délivré » de tous ses problèmes. En vrac, on notera : des textes qui passent subitement du français à l’anglais, des temps de chargement terriblement longs qui ne profitent pas du SSD de la PS5 (presque 2 minutes entre chaque course), des décors qui sautent, des chutes de framerate rendant la partie injouable (aussi bien en mode Qualité à 30fps qu’en mode Performance à 60fps), des hitbox parfois hasardeuses, ou encore des costumes qui ne s’affichent pas du tout chez les autres joueurs en mode Online.

Oui, car la grosse nouveauté de ce Snow Riders (si on le compare à son aîné Downhill), c’est évidemment la présence d’un mode Multi acceptant jusqu’à 8 joueurs simultanément. À la fois en compétitif (chacun pour soi et c’est le dernier arrivé en bas qui paye sa fondue savoyarde), mais aussi en coopératif. Ici, chacun doit mettre la main à la pâte afin de réaliser des figures acrobatiques et autres bonus de vitesse communs. Deux salles, deux ambiances donc. Hélas, et même si l’expérience reste fun le temps de quelques heures entre ami(e)s, force est de constater que l’on fait très rapidement le tour des pistes proposées.

Est-ce un avion ? Est-ce un oiseau ?

À mes yeux, Lonely Mountains: Snow Riders est finalement une occasion manquée. En effet, si sur le papier le concept est très bon, il faut avouer que la finition laisse grandement à désirer. À la fois sur le plan technique je vous le disais, mais aussi en termes de contenu, voire de détails. Car, par exemple, aucune bande-son n’est présente ici. Certes, c’était déjà le cas dans le jeu précédent. Mais sans aller aussi loin que l’OST énervée d’un Sled Storm, quelques musiques de fond n’auraient pas été de trop pour nous ambiancer. Autre déception : quid de la DualSense ? Sortir une version PS5 quasiment 1 an après les itérations PC et Xbox, pourquoi pas. Mais dans ce cas, il aurait fallu tirer profit des fonctionnalités intégrées à la console de Sony pour justifier ce retard. La gestion des gâchettes adaptatives, du haut-parleur et des retours haptiques de la manette aurait sans doute aidé à rendre le feeling moins « mou », plus vivant…

Idem concernant le DLC nommé « Highlands ». Contre la somme de 7,50€ il ajoute à votre menu 4 pistes inédites inspirées de l’Écosse (honnêtement, ça ne se voit pas le moins du monde) ainsi que leurs 4 variantes « difficiles ». Primo, sachez que chaque joueur doit acheter ce pack si vous souhaitez en profiter au sein des modes Online – autant dire que vous n’êtes pas près d’y jouer en coop. Mais surtout : pourquoi ne pas avoir intégré cette extension directement dans cette version PlayStation 5 on ne peut plus tardive ? Dommage, une fois encore.

Laisser un commentaire

Tendances